Comment vous est venue l’envie de dessiner puis d’en faire un métier ?
Je dessine depuis mon enfance. C’est une activité que j’ai toujours appréciée et qui a continué d’être mon passe-temps préféré pendant l’adolescence. Alors le faire comme boulot a toujours été mon rêve.
Avez-vous suivi une formation ou êtes-vous autodidacte ?
Je n’ai jamais suivi une formation d’illustratrice en tant que tel, mais ayant fait de l’art plastique au collège, du graphisme au lycée et une formation en animation numérique 3D à l’université, je pense que cela a réellement contribué à me donner des bases solides, vu que chacun de ces programmes intégrait certains modules sur le dessin en général.
C’est plutôt en m’exerçant au dessin pendant mes temps libres, en consultant des livres sur le sujet et en étudiant le travail des artistes qui m’inspirent, que j’ai pu améliorer mon niveau.
Est-ce que c’est plus délicat d’être une femme illustratrice
Personnellement cela ne m’a jamais posé de problème. Et d’ailleurs la plupart des illustrateurs que j’admire sont des femmes. Je trouve que nous sommes de plus en plus nombreuses dans le métier maintenant.
Si vous deviez résumer l’aventure Nimba en une phrase, ce serait laquelle ?
Délai serré, des fois une pression max mais surtout un défi enrichissant et amusant.
Une anecdote à partager sur l’illustration des trois titres de la collection Mon Cahier ?
Au cours du projet j’ai changé de pays et de zone horaire, ce qui m’a emmené à m’adapter en travaillant dans des conditions souvent improvisées. Je me souviens avoir dessiné des croquis pour l’un des briefs, dans le noir dans un avion entre la France et le Canada à l’aide d’une petite torche pendant que tout le monde dormait. L’ambiance était bien calme et j’en ai profité.
Votre journée type comme super illustratrice, à quoi ressemble-t-elle ?
Je me réveille (souvent un peu trop tard) et prends le petit déjeuner en lisant un roman. Puis je m’installe à mon bureau et, si les choses se passent bien, je commence avec un échauffement, en faisant des croquis basés sur des images aléatoire prises sur Pinterest ou Shutterstock par exemple.
Je consulte mes E-mails, et si j’ai un projet pour un client en cours je me mets à travailler dessus, prenant une pause normalement vers 13h pour déjeuner. Ça m’arrive des fois d’être distraite et reprendre un peu tard ce qui m’oblige à bosser tard dans la soirée. Mais normalement j’essaie de bosser entre 9h et 19h au plus tard, comme ça, après j’ai le temps pour bosser sur mes propres projets, dessiner pour le plaisir ou faire autre chose.
Vous avez des projets de BD ou de livres plus personnels ? Avez-vous un blog ?
Pas de projets de BD pour moi. Mon expérience avec internet est très limité, alors je n’ai pas de blog. Ce que je préfère créer ce sont des illustrations individuelles ou des petites BD comiques de 2 à 4 images.
En ce moment mon projet c’est de me concentrer sur la création des collections d’illustrations, que je vais ensuite adapter pour la vente.
Être un talent Nimba pour vous c’est…faire partie d’une aventure d’édition africaine, pleine de créativité et de possibilité.
Vous dessinez beaucoup de femmes pour Mon Cahier, comment les décrivez-vous ?
Elles sont variées et bien dans leur peau.
Si vous étiez une héroïne de bande dessinée, serait-ce laquelle et pourquoi ?
J’aimerais être Gwendolyn des comics Saga par Fiona Staples pour sa superbe afro et attitude « bad ass ».
Une héroïne de dessin animé ?
Lana de Archer
Quels sont vos plus beaux souvenirs de lecture étant enfant ?
Des grands livres illustrés qui avait des illustrations très détaillés. Je passais des jours voire des semaines à recréer certains plans que j’ai vraiment adoré.
A qui offrir les livres Mon Cahier selon vous ?
A n’importe quelle personne dans ta vie qui apprécie des bons conseils pour mieux vivre la grossesse, la vie de nappy ou mieux appréhender sa beauté, accompagnés par des illustrations colorés et chics.